Ton actu

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lundi 15 septembre 2014

Le conflit israélo-palestinien: toujours cité, pas toujours compris

Depuis la création de l’Etat d’Israël, le 14 mai 1948, le Moyen-Orient a été le théâtre d’une succession de tensions entre israéliens et palestiniens.  Aujourd’hui, ce conflit particulièrement complexe  est à nouveau un sujet d’actualité. Nous allons tenter de vous éclairer sur quelques points clés.

Les origines du conflit
Il  faut remonter à la fin de la Première Guerre Mondiale pour comprendre comment sont nées les tensions actuelles. Jusqu’en 1918, la Palestine est contrôlée par l’Empire Ottoman, mais celui-ci fait partie des vaincus et il est démantelé à la fin de la guerre. Ses territoires sont alors confiés à la Société des Nations pour être attribués sous forme de mandats de 40 ans aux pays vainqueurs. La Grande-Bretagne hérite des territoires de la Palestine habités par des arabes musulmans et une minorité de juifs. Il faut en effet savoir que depuis la fin du XIXè siècle, sous l’égide de Théodore Herzl, se développe le sionisme. C'est un nationalisme juif grandissant en réaction à l’antisémitisme qui s’exacerbe en Europe et en Russie. Herzl publie L’État des Juifs en 1896 où il estime qu’il n’y a aucune possibilité d’assimilation des Juifs et que l’antisémitisme est inéluctable, la seule solution possible étant la création d’un État Juif en territoire sacré c'est-à-dire en Palestine, autour de Jérusalem. En 1917, avec la Déclaration de Balfour, le Royaume-Uni avait promis aux Juifs la création d’un foyer national juif c’est pourquoi les britanniques, quand ils héritent de la Palestine, sont rapidement confrontés aux revendications nationalistes de la communauté israélite. Mais la coexistence entre arabes et juifs paraissant difficile aucune partition n’est organisée à cette époque. L’immigration des juifs vers la Palestine, s’accroit encore pendant la 2ème Guerre Mondiale où les juifs sont poursuivis par le régime nazi. Mais en 1948, le mandat britannique prend fin et l’ONU prévoit un plan de partage de la région qui n’est ni accepté par les arabes ni par les juifs. Le 14 mai 1948, l’Etat d’Israël proclame son indépendance et dès le lendemain, les Etats arabes lui déclarent la guerre. C’est la première guerre israélo-arabe, le premier d’une longue série de conflits.

Un territoire entre tensions et apaisement
La Première guerre israélo-arabe (1948-1949) et remportée par Israël qui agrandit alors son territoire. La région connaît plusieurs crises jusqu’à la guerre de 6 jours en 1967 où Israël récupère la bande de Gaza jusqu’alors occupée par l’Egypte, Jérusalem, le désert du Sinaï et  la Cisjordanie. Ce sont les « Territoires Occupés ».


Des négociations pour la paix sont amorcées avec les accords d’Oslo en 1993. Le 13 septembre, Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, serre la main au leader palestinien Yasser Arafat devant la Maison Blanche : pour la première fois israéliens  et palestiniens se reconnaissent mutuellement. Les accords signés sont censés aboutir à l’indépendance de la Cisjordanie et de la bande de Gaza cédés par Israël. Mais l’armée israélienne reste toujours présente sur ces territoires et des colons israéliens s’installent dans certaines régions normalement palestiniennes.  



Un processus de paix au point mort
Depuis 2010, la situation est bloquée. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, refuse de stopper la colonisation sur les territoires palestiniens. D’autre part les palestiniens peinent à s’organiser depuis 2007 où  le Hamas a  organisé un putsch contre l’Autorité Palestinienne régulière et détient depuis le pouvoir dans la bande de Gaza. Le Hamas est un mouvement islamiste  extrémiste considéré comme une organisation terroriste selon les pays Occidentaux , il prône la destruction de l'Etat d'Israël.

Un conflit remis sur la table
L’opération « Bordure protectrice » lancée par Israël le 8 juillet 2014 est la troisième offensive depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas et une des plus violentes. La situation s’est détériorée entre Israël et la Palestine après la mort de trois adolescents israéliens début juin puis l’enlèvement et le meurtre d’un jeune palestinien début juillet. Des frappes ont  débuté dans la nuit du 7 juillet, initiées par des tirs de roquettes du Hamas. Dès lors, Israël bombardait les caches décisives du Hamas : réserves d’armement, tunnel souterrains, infrastructures militaires. Les hostilités ont pris fin le 26 août, après 50 jours de combats qui ont causé la mort de 2 138 Palestiniens, dont un quart d'enfants, et 70 Israéliens, dont 64 soldats et un enfant.



Un accord a été pris pour un cessez le feu « illimité » et une atténuation du blocus  mis en place depuis 2006 par Israël sur la bande de Gaza (ouverture immédiate de points de passage entre Gaza, Israël et l'Egypte par exemple ). Aujourd’hui l’heure reste aux négociations quant à la démilitarisation de Gaza et la libération de membres du Hamas détenus en Cisjordanie occupée. Des enquêtes sont aussi en cours pour déterminer si des « crimes de guerre » ont eu lieu ou non dans les deux camps pendant les combats.

Les Etats-Unis et l’ONU se sont félicités de cet accord mais la paix est loin d’être définitivement acquise. Ce n’est que le début d’une longue marche vers la paix entre deux ennemis historiques.

Et comme on ne change pas les bonnes habitudes, pour approfondir encore votre compréhension de ce conflit épineux nous vous invitons vivement à regarder cette vidéo !



Pauline. T


mercredi 10 septembre 2014

Les élections européennes suite et fin

Les élections européennes ont fait la une de tous les journaux ces derniers temps, mais concrètement quels en sont les impacts sur le fonctionnement de l’Union Européenne ? Nous vous proposons de retracer les événements depuis le scrutin du 25 mai dernier.


Les élections européennes, comment ça marche ?
Les élections législatives débutées  le 22 mai ont permis d’élire les 751 eurodéputés du Parlement de Strasbourg. Les sièges y sont attribués en fonction de la taille des pays membres (74 pour la France).  Les députés sont élus pour cinq ans et représentent 500 millions de citoyens européens. Depuis 1979, ces élections se font au scrutin proportionnel. C'est-à-dire qu’en fonction du nombre de voix obtenu par les différentes listes électorales, un ou plusieurs des candidats inscrits sont élus.  Il faut au minimum 5% des voix pour que le premier nom inscrit sur une liste obtienne un siège au Parlement. Une fois élus, les eurodéputés rejoignent les grands groupes politiques européens. Leur rôle consiste alors  à examiner et à voter les lois communautaires ainsi que  le budget.

 Pour clarifier la situation, rien de mieux qu'une vidéo ! 
Les élections européennes expliquées en patates - Vidéo Dailymotion


Quels sont les enjeux des élections européennes ?
Pour la première fois les eurodéputés auront eu un rôle dans le choix du Président de la Commission Européenne, l’équivalent d’un premier ministre à l’échelle nationale. En effet celui-ci sera choisi parmi la majorité du Parlement. 28 commissaires (un pour chaque Etat membre) composent cette assemblée de laquelle émanent les projets de lois. Ainsi les élections européennes déterminent le groupe politique à la présidence de l’Union Européenne et donc son orientation politique.

Qu’est ce qui a changé dans le fonctionnement de l’UE depuis ces élections ?
Nous traversons une  période de changement au sein des institutions européennes. Vendredi 27 juin, le Conseil Européen, composé des 28 chefs d’Etats des pays membres, a choisi Jean-Claude Juncker comme Président de la Commission Européenne. En effet, il appartient au Parti populaire européen (PPE) qui est arrivé en tête des élections européennes.  Cet ancien premier ministre luxembourgeois  succède au Portugais José Manuel Barroso, qui occupait ce poste depuis 2004. Au poste le plus influent, Jean-Claude Juncker  représente l’Union européenne sur la scène internationalenégociant des accords entre l’UE et d’autres pays, il veille aussi au respect du droit européen.


Par ailleurs, mardi 1er juillet, les eurodéputés ont élu Martin Schulz à la tête du Parlement Européen. Cet allemand, chef de file du parti socialiste européen (PSE) a été élu pour deux ans et demi avec 409 voix sur 612 suffrages exprimés. Son rôle est de superviser les différentes activités du Parlement et par sa signature, il donne son consentement final au budget de l’UE voté par les députés européens.


Enfin, un nouveau  Président du Conseil Européen (qui réunit les chefs d’Etat membres) a été élu le 30 août : le polonais Donald Tusk. Son rôle vise à définir les priorités politiques de l’Union tout en encourageant la cohésion entre les différent Etats membres.

 

Pour conclure :

Depuis le scrutin du 25 mai, le visage de l’Union Européenne  a changé. Entre une commission européenne dirigée par un démocrate et un parlement par un socialiste, le fonctionnement de l’UE balance. A l’heure où l’euroscepticisme grandit le plus important est de savoir que c’est avant tout  nous, citoyens européens, qui jouons un rôle important à la base de cette construction commune



Pauline. T